Ma relation au body scan ?
Toute une histoire 🙂
- Très longtemps, rester dans une relative d’immobilité m’était presque insupportable.
- Parfois les parties silencieuses de l’enregistrement me semblaient interminables et constituaient une torture !
- A d’autres moments l’absence de sensation me perturbait.
- A certaines époques de ma vie de pratiquant, le sommeil prenait toute la place.
- La répétitivité de l’enregistrement aussi me stimule 😉
J’ai l’élan de vous partager ici ce qui me semble être soutenant, clarifiant dans cette pratique.Je commencerai bien par une petite histoire qui ouvre à une nouvelle perspective sur cette pratique. Je ne sais pas de qui est cette histoire, ni même si elle est véridique, elle reste néanmoins nourrissante.
Un enseignant répond à une intervention d’un étudiant qui nomme « je n’ai pas trouvé de bon moment cette semaine pour « faire » le scan corporel ». L’enseignant lui répond alors « c’est pas grave pratique à un mauvais moment ».
Cela en dit long de cette pratique et notre relation à elle.
Le scan corporel n’est pas fait pour être agréable, ni désagréable d’ailleurs. Il s’agit d’un entrainement à l’attention, à la présence. Comme un pianiste fait ses gammes, un sportif répète un geste, nous développons notre capacité à être attentif.ves à nous-même, présent.e à notre corps, à notre expérience dans cet instant, dans une attitude d’acceptation, de « permettre ».
Voilà où réside une bascule essentielle selon ma compréhension de la pratique. Il ne s’agit pas dans cette pratique de trouver, de remarquer quelque chose de particulier. Ni de créer une sensation, ni de transformer l’expérience. Cette pratique est d’une grande simplicité : il convient de notre mieux de remarquer ce qui est là et de laisser les choses telles qu’elles sont.
Cela peut être grandement libérateur et soulageant. Nous n’avons rien à faire, pas à intervenir. Whaouu, chez moi, cela génère un grand apaisement intérieur de n’avoir rien à faire. Je peux rendre les armes, celles du changement de l’amélioration.
Alors si lorsque j’apporte mon attention sur ma cuisse je ne rencontre aucune sensation, c’est ok, j’ai pris conscience de ma cuisse, sans sensation, j’ai fait le « job ! Et je recommence l’instant d’après.
Si je rencontre une démangeaison sur le cuir chevelu, alors je peux apporter une douce conscience à cette expérience. Si c’est plutôt une douleur, un inconfort alors je aussi apporter cette curiosité, en entrant du mieux que je le peux au contact avec cette expérience, en moi et y demeurer quelques instants. C’est quoi de vivre l’ennui, l’impatience ou la colère ? Puis-je en faire un peu plus l’expérience directe dans mon corps, ici et maintenant ? Puis-je m’intéresser un peu plus à cela ?
Bien sûr, il convient ici d’apporter une bonne dose de bienveillance. L’idée n’est pas de forcer, de dépasser nos limites, plutôt de les explorer. D’apprendre à rencontrer (du mieux qu’on le peut) l’expérience désagréable, sans repousser quoi que ce soit. Alors si cela est nécessaire, nous pouvons bouger, nous gratter, changer de posture, revenir au souffle ou faire ce qui est juste pour nous pour retrouver de la stabilité, de l’aise.
Cet entrainement à être avec les choses telles qu’elles sont dans nos scans, nous permet avec le temps de diffuser cette attitude dans nos moments de vie. Alors nous devenons plus conscient.e de ce qui nous arrive dans l’instant et de ce qui serait plus juste de faire. Nous explorons des alternatives de douceur dans notre quotidien.
Je vous laisse ici un lien vers un nouvel enregistrement du scan corporel. En espérant qu’il puisse vous soutenir.
Vous trouverez aussi les liens vers les prochaines Médit’ des Femmes, Médit’ des Dipômé.e.s, retraites et journée en silence.
Prenez soin de vous puis du monde.
Emmanuel