Après 9 mois (dont la période de confinement) à regarder les choses telles qu’elles sont, à écouter, découvrir, douter, pleurer certainement, créer, imaginer, rêver, s’enthousiasmer…les 150 membres de la Convention citoyenne sur le climat ont identifié 150 mesures pour répondre à l’urgence climatique. Tous les aspects de notre société sont concernés : logement, consommation, institutions, agriculture, numérique… Bref, des changements sont proposés à tous les niveaux.
L’ampleur de la situation est inédite, les experts s’accordent de plus en plus à dire que les enjeux sont colossaux et touchent à notre humanité même.
Avons-nous vraiment envie de voir cela ?
Comme les 150 membres de la commission, nous sommes toutes et tous confronté.e.s, exposé.e.s à cette situation.
Comment à la fois trouver la force et le courage pour regarder la réalité, celle du dérèglement climatique, des impacts de notre civilisation sur la biodiversité ou encore sur les inégalités sociales ? Comment oser imaginer un monde où la sécurité sanitaire ou alimentaire par exemple serait un luxe ?
Comment cultiver la lucidité pour identifier au-delà de notre colère, notre peur ou notre tristesse, les justes et habiles mesures à mettre en œuvre ? Comment renforcer le courage de se mettre en action durablement, là où nous sommes ?
Comment ne pas tomber dans les pièges tendus par l’optimisme, le pessimisme, l’espoir, ou le désespoir mais plutôt cultiver avec force une posture plus équilibrée d’« Espérance en mouvement » ? comme le nomme Joanna Macy (eco-psychologue, philosophe, auteure).
Comment avancer ?
Depuis 40 ans, les sciences modernes (neuroscience, épigénétique,…) explorent et valident en quoi la pratique de la pleine conscience constitue un soutien pour rencontrer les situations stressantes de nos vies, à cultiver notre résilience et trouver des alternatives de douceur et de liberté face aux maux de notre vie, de notre monde. Le programme MBSR constitue probablement la tentative la plus aboutie comme parcours, cheminement d’apprentissage de la pleine conscience s’appuyant sur une pédagogie innovante et les apports des neurosciences notamment.
De son côté, depuis les lendemains de la catastrophe de Tchernobyl, Joanna Macy a sur le terrain de la protection de l’environnement et de la vie développé l’« Atelier qui relie » à partir de sa propre pratique de l’éco-psychologie, de la philosophie et de sa connaissance de la psychologie bouddhiste.
En somme, ces deux propositions nous invitent à nous arrêter, ensemble, le temps d’un moment, d’une journée ou d’un week-end pour regarder avec une douce et ouverte attention. Cette attention à nous-même, à ce que nous vivons, nous offre alors plus de clarté, de lucidité, de force et de courage pour faire ce qui doit être fait.
En faire l’expérience.
C’est ce que nous pourrons découvrir lors de l’atelier du 2 juillet à 18h30 à Mouvaux et de la retraite du 11 au 13 septembre à Saint Amand les Eaux (59)
Prenez soin de vous, puis du monde
Emmanuel