Je vous partage dans cet article un livre que j’aurais tellement aimé écrire. Cela fait des années que mes propres expériences, mes lectures, les enseignements que j’ai la chance de recevoir me poussent à construire les liens, à envisager des hypothèses, à clarifier des convictions aussi sur le sujet : le monde est tel que nous l’avons construit : à chaque instant, des liens entre intériorité et extériorité sont tissés…
Mes pensées, mes croyances, mes schémas de pensées induisent mes gestes, mes choix qui façonnent le monde à chaque minute. Le livre de Sébastien Bohler, docteur en neurobiologie, nous en offre une explication, une démonstration à la fois limpide, effrayante et libératrice.
Pour faire (trop) simple (je vous laisse découvrir la vidéo et dévorer le livre), les neurosciences nous permettent de comprendre comment notre cerveau cherche à accumuler toujours plus d’alimentation, de sexe, de pouvoir, d’information tout cela en consommant le minimum d’énergie. On comprend aisément le sens et la valeur de tout cela. En tant qu’espèce vivante qui veut exister et se reproduire (comme toutes les espèces sur la Terre) depuis des centaines de milliers d’années, l’homo sapiens, notre ancêtre était un individu relativement isolé, particulièrement vulnérable. Alors l’évolution aurait fait son travail de sélection et d’adaptation en laissant plus de chance de survie à des individus dotés d’un cerveau qui poussait son « propriétaire » à agir ainsi (par une boucle de récompense : production de dopamine, une des hormones du bonheur).
Et c’est super !
C’est probablement ce qui nous permet d’être derrière notre écran aujourd’hui en train de lire ce message. Nous avons survécu. Mieux que cela nous nous sommes développés, dans notre biologie et en tant qu’espèce dominante sur la planète, aujourd’hui.
Quel est le problème alors ?
Et bien, nous ne sommes plus dans ce contexte de vulnérabilité, les risques d’être dévorés par un tigre aux dents de sabre sont moindres. Or les nouvelles parties de notre cerveau nous ont rendu experts en cette faculté à nous procurer toujours plus… en développant des industries performantes et polluantes telles que l’industrie alimentaire, de l’information, du sexe, du pouvoir, etc… Nous souffrons de ne pouvoir étancher cette soif, nous devenons le bourreau de notre propre personne, de notre planète de notre espèce même.
Que fait-on maintenant ?
La pratique de la pleine conscience nous offre la possibilité (sans même avoir besoin d’un livre 😉 de découvrir tous ces modes de fonctionnement présents en nous-mêmes. Nous devenons présents, attentifs et conscients de l’homo sapiens dont nous sommes un exemplaire. Au-delà cette pratique semble nous offrir une possibilité de nous émanciper, de nous libérer de ces conditionnements ancestraux, par cette simple et douce attention consciente à ce que nous sommes.